See who I am

Elena était assise à l'ombre d'un grand chêne. Ses longs cheveux noirs cachaient son visage. Penchée sur son livre depuis une heure déjà. Elle n'avait pas beaucoup bouger. De temps à autre, on pouvait la voir tourner les pages de son ouvrage mais cela passai presque imperceptiblement étant donné que sa jolie chevelure masquait tous ce qu'elle faisait. Mais au bout de quelques temps, la jeune fille remit ses cheveux derrière les oreilles et à cet instant, on pouvait constater que sa peau constrastait énormément avec son uniforme de Poudlard. Son teint était pâle, tellement pâle d'ailleurs que l'on pouvait se demander si elle était malade. Pourtant, il n'était pas faux de dire qu'elle n'était pas laide ainsi. Au contraire, elle était très belle, peut-être même trop... Poupée de porcelaine, voilà à quoi on pensait lorsqu'on la regardait. Sa peau était tellement pâle et son visage tellement fin que l'on pouvait devîner que le reste de son corps devait être fragile... comme de la porcelaine...

Une adolescente passa devant Elena et la salua. La jolie brune leva la tête et esquissa un merveilleux sourire. Non, ce n'était pas possible, Elena ne pouvait pas être parfaite! Mais elle était tellement jolie, ses gestes étaient tellement souples et gracieux... mais pourquoi semblait-elle alors si étrange? Sur son uniforme était épinglé le badge de sa maison: Serpentard... Lorsque des gens qui ne la connaissaient pas et qui voyaient son insigne, ils étaient souvent étonnées. Elena avait l'air d'être pourtant si naïve et si gentille. Comment pouvait-elle être dans cette maison? Elena tourna la page de son livre et se remit à lire...

*Qu'est-ce qu'elle est collante cette fille...* pensa-t-elle

Eh voilà, voici la preuve qu'Elena n'était pas parfaite. Elle ne disait rien, ne laisait rien voir mais derrière ce petit visage innoncent, elle était aussi froide que de la glace. Mais l'était-elle vraiment que cela? Beaucoup de personnes disaient qu'elle n'avait pas de coeur et que ce n'était pas une sorcière mais qu'elle ressemblait plutôt un monstre. Mais passons... pour l'instant, Elena ne semblait pas vraiment sur le point de préparer un mauvais coup... Elle était juste en train de lire son manuel sur les sortilèges...

[Raah c'est pas du tout génial...]

*Eh allons y gaiement !*

Daphne s’avançait déjà dans le couloir principal du château, à savoir le hall d’entrée. Avec ce beau temps, tout le monde semblait vouloir emprunter le chemin du par cet du lac. Certains allaient même jusqu’à vouloir s’aventurer dans la forêt interdite pour obtenir le prestige auprès de leurs camarades. Et Daphne voyait cette journée avec bon œil. Elle profiterait du beau temps pour un peu s’aérer l’esprit. Car, même en étant attentive aux cours, la jeunes Gryffondor ne parvenait pas trop à tenir le rythme entre professeurs complètement tyranniques et atmosphère plus que stressante, elle ignorait ce qu’il y avait dans la tête de certains en cette saison, mais ça n’était pas là pour la rassurer.

Elle croisa quelques étudiants fort motivés (probablement quelques un de ces braves serdaigles) et pu enfin sortir, elle dût en pousser plus d’un pour arriver à ses fins (qu’avaient-ils à traîner là d’abord ?). Suite à quoi, elle ne passa par 4 chemins mais par 1 pour faire sa petite promenade de plaisir. Elle fut d’ailleurs assez attirée par ce grand chêne, pas si loin de l’horizon. Elle prit pour but d’y aller pour profiter d’un appui ainsi que d’une ombre légère lui laissant le plaisir de contempler un si splendide paysage.

*N’est-ce pas merveilleux comme alentours ?*¨

-Certes oui…

Elle parlait légèrement beaucoup dans le vide, mais cela importait assez peu pour elle qui n’avait pour but que d’aller errer dans ces environs là. Quand elle fut arrivée à destinée, quel fut son étonnement quand par malheur, elle constata que quelqu’un occupait déjà l’arbre comme appuie dos !

*Ciel, enfer et damnation !*

Daphne observa l’investigateur ou plutôt l’investigatrice qui avait osé s’approprier le terrain. Elle sourit, elle pouvait toujours rêver pour obtenir salutations d’une élève qui ne semblait même pas être capable de bouger. Elle la détailla pendant quelques instants. Le phénomène était fort joli et gracile. Daphne la trouva plaisante à regarder, malgré son air assez indéfinissable. Elle sourit une nouvelle fois et dit en prenant le risque de ne pas obtenir de réponse, elle s’avança :

-Que lis-tu de plus beau qu’un si joli paysage ?

-En vérité, je ne pense pas qu tu puisses le connaître par cœur…

Daphne était plus que sûre de ce qu’elle avançait, puisque cette jeune fille ne devait pas être beaucoup plus vieille qu’elle. Elle qui, après déjà quelques années passées à Poudlard, ne satisfaisait pas d’un vague souvenir. Comment osait-elle montrer une telle indifférence dans ce qu’il était de plus beau en ce monde. Savait-elle au moins qu’elle était prisonnière de ce qu’elle semblait ignorer. Poudlard était mythique, Poudlard était à elle toute seule, une allégorie. Poudlard était un symbole, et cette jeune fille semblait assez indifférente à ce sujet.

Pourquoi ne parvenait-elle pas à modérer cet avis ? Pourquoi avait-elle toujours envie d’avoir raison et les autres tort? Changer était certes normal, mais passer d’une nature calme à celle d’une capricieuse l’insupportait. Sans doute commençait-elle à fatiguer et à redouter toute cette indifférence de la part de tant de gens. Le monde n’avait pas changé, elle habitait toujours le même monde, avec ces mêmes fleurs et ces mêmes arbes et c’était bien ainsi. Mais alors pourquoi ce regard ? Daphne était légèrement tombée dans ses songes mais ce regard tout à fait perturbant et puis cette question qui au départ l’étonna la ramenèrent à la dureté de la vie. Daphne ne répondit pas immédiatement, sans demander la permission, elle s’installa elle–aussi contre l’arbre un peu plus loin que l’autre jeune fille.

-Désirer, mais, c’est si peu vaste!

Daphne gardait pour panorama, ce paysage, il n’y avait pas de natures mortes à Poudlard, juste la vie.

-Crois-tu que la lecture t’ouvrira toutes les portes de l’ouverture d’esprit ou est-ce juste par satisfaction de distraction que tu lis un livre qui semble si ennuyeux.

Elle le savait, cette remarque était déplacée, mais puisque cette élève ne daignait vouloir être polie, pourquoi le serait-elle? En plus de cela, elle avait toujours posséder le culte du livre, mais était-ce une raison pour laisser une telle fille tranquille ? Certainement pas, elle s’inverstirait si il le fallait, mais elle ne laisserait pas tomber. A croire qu’elle commençait à avoir des affinités avec l’effront. L’effront nourrissait la grandeur alors pourquoi ne pas s’en servir ?

*Où est l’intérêt dans si peu de conversation dans si peu d’humanité ?*

Il n’y en avait probablement pas, et bien qu’elle en eut presque oublié qu’elle devait déranger quelqu’un, elle restait muette à contempler ce spectacle unique. Au loin, à son horizon visuel, 2 individus partageant leur plaisir du beau temps, un peu plus loin à gauche, quelques un jouaient, et puis à l’extrême quelques individualistes, lisaient, tout comme cette élève de Serpentard. Qu’y avait-il de plus normal dans une telle journée de lire un livre tout à fait fastidieux ?

Elena ne montra aucun signe de colère, aucun signe d'impatience. Elle paraissait calme et sereine. Cependant, elle semblait en même temps complètement indifférente aux paroles de la jeune inconnue. D'ailleurs, elle laissa celle-ci s'asseoir auprès d'elle sans rien dire. Après tous, cette fille avait bien le droit de faire ce qu'elle voulait, non? Mais voilà, aux yeux d'Elena, cette inconnue n'arrêtait pas de parler comme un perroquet. Et blablabla... Ne pouvait-elle donc pas cesser un instant d'ouvrir son bec?

"En général, lorsqu'il fait beau comme aujourd'hui, l'herbe est aussi verte que de l'herbe et ondule sous le vent à la manière d'une belle chevelure qui ondulerait sur la tête de n'importe quelle élève de Poudlard. Les feuilles et les branches des arbres dansent doucement comme s'ils accompagnaient la petite brise qui fait tourbillonner les petites pétales qui se détachent des fleurs fragiles. Enfin, le ciel bleu ressemble à un tableau parfait où l'on peut apercevoir quelques nuages aussi blanc que de la neige de temps en temps... Satisfaite?"

Elena avait levé sa tête de son livre et regardait à l'horizon. Elle tourna ensuite doucement la tête vers la jeune inconnue et esquissa un joli petit sourire:

"Arrête de parler comme un sage, tu as l'air vraiment stupide... ça ne te va pas du tout..." dit-elle sur un ton étrangement poli

Bizarrement, Elena n'avait affiché aucun signe d'agressivité. Elle semblait neutre et les paroles qui sortaient de sa bouche étaient aussi limpide que de l'eau. D'ailleurs, il y avait tellement de différence entre son comportement et ses paroles que l'on pouvait se demander ce qu'ele voulait vraiment au fond d'elle. Bien sûr, a plupart des personnes qui auraient été à la place de l'inconnue auraient été vexé mais Elena semblait tellement tranquille que l'on pouvait se demander si elle cherchait vraiment la petite bête... Non, en réalité, tout au fond de son âme, Elena ne cherchait nullement à provoquer la jeune fille. Elle regrettait seulement de n'avoir pas pu profiter réellement de ce temps avec ses parents. Elle avait fait de nombreuses sorties avec eux mais cela avait toujours eu un but très précis qui était loin d'être celui de passer du bon temps ensemble ou de se réunir pour se détendre. Mais ça, Elena ne l'avait jamais dit à personne et elle n'avait pas l'intention de raconter sa vie privée à n'importe qui, surtout pas à cette inconnue qui selon la jolie brune, se prenait pour la personna la plus sage du monde.

Elena observa un petit moineau prendre son envol. Elle le suivit du regard pendant à peine trois secondes et replongea dans son livre que l'inconnue qualifiait d'ennuyeux. Mais en observant Elena, on aurait presque pu croire qu'elle tenait toutes les connaissances du monde entre ses mains...

Un sourire se montra discrètement au coin des lèvres de l’élève de Gryffondor. Peut-être que son inlassable teint blanc lui donnait des airs intimidants mais il y avait des limites à l’intimidation. Elle était en train de lui porter préjudice sur un sujet qu’elle ne connaissait même pas. Sans doute Daphne avait des allures qui ne disaient rien de bon ces temps-ci mais c’était blesser son orgueil que de dire qu’elle voulait se faire passer pour savante. Elle trouvait ça tellement aberrant que son élan de réforme l’avait quitté.

-Te faire de fausses idées sur les gens ne t’aidera pas, ce n’est pas en t’interpellant que je t’ai jugé à ce que je sache… Si j’éprouve le désir de m’exprimer, qui m’en empêche ? Si tu désires partir pour fuir le bruit que j’émets t’empêchant de lire ton bottin, qu’est ce qui m’empêche de te suivre?

Daphne se leva humblement refaisant pas et pas sur le côté, en ces temps, tout le monde se donnait des allures de sérieux, tout le monde se prenait trop au sérieux. Et on osait insinuer qu’elle désirait se montrer savante! Mais ce n’était pas de la vantardise que de vouloir s’ouvrir aux autres. La serpentard avait des droits, elle aussi d’expression mais Daphne était en total désaccord et elle commençait nettement à comprendre pourquoi elle devenait si dure. Les paroles des autres étaient rudes alors elle s’adaptait. Mais s’adapter ne revenait pas à oublier combien elle sentait l’air oppressant. Elle garda en vision le Poudlard, le grand…

-Dans les alentours d’un château caché, on se repose sur des lauriers, des regards apportés, sur le lac, dérivent sur la vanité. Ici et là on crie la détresse d’une solitude par le seul émetteur que l’on connait, celui qui crie la peur, d’un bout à l’autre de la forêt. Et qu’est ce qu’un paysage sinon un dessin où l’artiste se reconnait ? Sur sa page, sur l’eau, il dessinera ton reflet.

Et sans se retourner elle posa une question bien banale à la jeune fille.

-Et comment te nommes-tu ?

-Ma foi, je suppose que j’èrre dans le coin dans le but d’embêter les taciturnes…

Daphne soupira d’exaspération, à entendre cette chère serpentard, tout ce qu’elle pouvait dire était soit stupide, fastidieux ou encore irritant. La Gryffondor devait de toutes évidences se remettre en question ! Est-ce que le maintenant de cet instant était le temps voulu ? Pas vraiment… A vrai dire, ça aurait été assez mal choisi et ça aurait donné l’ocassion à cette charmante élève de lui faire une remarque désobligeante de plus. Comment pouvait-on éprouver une telle suffisance pour une personne comme Daphne, qui, soit dit en passant, n’avait rien dans la tête en s’approchant à part connaître les raisons d’une lecture par un temps si propice à la gambade.

*Et qu’importe pourvu qu’on ait l’ivresse? Tout est fatiguant dans cette fatalité, tout est pesant, tout nous remet en question, mais que puis-je face aux destructeurs d’illusions?*

Rien absolument rien et dans l’absolu elle avait envie de crier sa haine face aux grands hommes de l’époque ! Tous des charlatans des corrompus, des gens barbants, jamais rien d’intéressant. Si ça ne tenait qu’à elle sans doute serait-elle déjà en route pour trouver la perle rare qui lui corresponderait si bien. Mais il y avait une phrase qui pouvait changer tout dans sa vie : « ne rêve pas trop Daphne, tu passes déjà la moitier de ta vie à dormir… » C’était si gentil de la part de sa maman de s’inquièter de son sommeil cependant à part la décourager, cette phrase n’y changeait rien. Elle s’agita assez bien devant cette fille qui avait carrément refusé de lui donner son nom alors qu’elle, aussi gentille qu’elle soit, lui avait si aimablement fait part d’une question normale. Ca avait été un grand effort et comme d’habitude, on y avait porté que très peu d’égard.

*Si au moins je pouvais détester et être rancunière ?*

-Je crois que je recherche toute une autre phrase que toutes celles que tu m’as données… Personne en te voyant naître ne t’a demandé d’être acerbe alors pourquoi te battre pour quelque chose qui n’en vaut pas la peine ? Si j’avais été le quart de ce que tu es en réalisme, je me serais vite excusée… Je ne suis peut-être pas toi, mais en tout cas, j’ai le mérite de me montrer plus humaine…

Elle se tourna vers le paysage de la surface plane et évasée du lac.

-Maintenant, je veux te présenter mes excuses pour t’avoir si naïvement jugée.